Journey: empty life, extrait
Impressions 3D pour Journey: empty life
Journey: fossils, extrait
Impression 3D pour Journey: Fossils
JOURNEY
Depuis 2010
Caroline Bernard (Lili range le chat), Michiko Tsuda
Impressions 3D réalisées à partir de séquences filmées dans des aéroports
L’aéroport est un lieu construit autour de procédures identiques dans le monde entier. L’espace est organisé et calibré par une chronologie légaliste : s’enregistrer, passer la douane, récupérer les bagages, etc. Depuis plusieurs années, des films sont collectés et décrivent le cheminement normé des individus dans ces espaces analogues.
Journey: empty life
Les impressions 3D sont le résultat de l’analyse de séquences filmées dans les aéroports. Les objets sont modélisés en fonction de la visibilité des éléments à l’image. L’espace présente donc des aberrations, car celui-ci n’est pas constructible sur la base unique des informations visuelles de la séquence filmée. Les objets sont également des lignes de temps, un centimètre de longueur correspond à une seconde environ. Ces impressions 3D sont réalisées pour connecter les aéroports porte à porte, Détroit à Osaka et ainsi de suite, ceci de façon modulatoire en sachant que ces connexions sont parfois hautement politiques.
Journey: fossils
Les impressions 3D sont modélisées par l’analyse automatique de séquences filmées dans des aéroports. Ainsi, un travelling avant se transforme en tunnel, la forme est creusée par le mouvement de la caméra. L’objet est une ligne de temps puisque d’un bord à l’autre, du temps filmé s’est écoulé. L’impression Détroit, présente un mouvement latéral de la caméra saisie depuis la rambarde d’un trottoir roulant. Une fois imprimé, on comprend les défaillances de l’enregistrement de la caméra, il ne reste qu’un monde plein de béances, liquéfié dans la masse. L’aéroport est un lieu plein, non troué puisque toute circulation est cloisonnée, calibrée par les procédures ; ici, le lieu a fondu, ses limites se dissolvent et sa force contraignante disparaît. Un crash, un accident a eu lieu. Comme à Pompéi, une force de sédimentation a tout pétrifié en l’état.
Lire à ce propos, Dominique Moulon, Le Festival Elektra de Montréal, juin 2013